une famille à louer
La réalisation de ce long-métrage sorti dans les salles obscures de l'Hexagone le 19 août 2015 est un fruit franco-belge de Jean-Pierre Améris. Il relate l'histoire d'un homme à la fois très riche et très seul ayant recours à une pratique peu conventionnelle pour soigner sa solitude dépressive : payer les dettes d'une famille défavorisée en échange d'une intégration dans leur cadre familial affectif.
Au sujet du scénario, nous passerons rapidement sur sa naïveté qui, à défaut d'être surprenante, est au minimum affligeante voire excessivement négligée par l'équipe de réalisation. Le seul point positif pourrait être l'humour qui rend souvent cocasses les scènes du film. Certains gags sont efficaces, certains dialogues ne manquent pas de comique mais le caractère si peu original du scénario balaie souvent ces régulières vigueurs.
S'il y a un élément à saluer, ce sera probablement le duo complice formé par Benoît Poelvoorde et Virginie Efira. Le laconisme talentueux du premier n'a d'égal que l'excentricité sensible de la seconde.
Si le long-métrage tente parfois de faire rimer « comédie » avec « morale à l'emporte-pièce » ce n'est pas dans la plus grande efficacité. "Une famille à louer" est loin d'être un chef d'oeuvre mais demeure un travail d'interprétation plutôt convainquant et permettant de faire oublier que le spectateur ne croira pas un instant dans le scénario