les minions
Après la sortie de deux opus de "Moi, moche et méchant", les studios Illumination ont mis au point un spin-off d'une heure et demie focalisé sur les fameuses créatures jaunes qui accompagnaient, jusqu'alors, Gru dans ses aventures. Celles-ci sont amenées à rencontrer de nouveaux personnages afin de trouver un « méchant » idéal à servir.
Le film s'ouvre avec le jingle d'Universal chanté par un quintette de minions. Dès ce moment, les gags s'enchaînent jusqu'à la fin du film. Beaucoup peinent à être efficaces à cause de la médiatisation excessive des personnages et de leurs apparitions à l'écran en 2010 puis en 2013. Le film est un pur divertissement. En disant cela il ne s'agit pas tant de mettre en avant la perfection du divertissement sinon le fait que ce film ne soit rien d'autre.
La seule originalité du film demeure dans l'apparition de protagonistes excentriques et originaux comme la production aime en accoucher. Sinon, très peu de création. La manière d'envisager l'image est identique aux précédents films, de même pour les couleurs, les attitudes ou l'esthétisme. La production a simplement choisi de s'axer sur le personnage le plus en vogue afin d'en tirer un long-métrage capable d'attirer le plus de monde possible dans les salles obscures. Le problème est cependant que les minions ne semblent faits que pour être des protagonistes de second plan – ce qui ne paraît comme évident qu'à partir de la première heure de « Les minions » et qu'on ne pouvait voir dans les deux premiers opus.
On peut ajouter que l'univers imaginaire qu'avaient créé les studios est disparu. "Les minions" présente un rapport aux réalités spatio-temporelles : des dates indiquent la chronologie de l'histoire, les scènes se déroulent dans des villes aux monuments connus et certains personnages véritables comme la reine d'Angleterre font leur apparition à l'écran.
Le monde de "Moi, moche et méchant" s'est donc évanoui au profit d'une réalité beaucoup moins enchanteresse où l'on semble pouvoir trop souvent discerner la recette du film plutôt que le résultat final. Le reste du temps, le spectateur peut se laisser emporter par l'amusement et l'émerveillement qui culminent dans la dernière demi-heure de l'histoire.