Coeurs perdus en Atlantide
En 2001, Scott Hicks se lance dans l'adaptation cinématographique de plusieurs nouvelles signées par Stephen King. Il en fera un film intitulé "Coeurs perdus en Atlantide". Le synopsis est le suivant : un inconnu revient sur les lieux de sa jeunesse et se remémore les moments passés avec un vieil homme en compagnie duquel il aimait se trouver étant enfant.
On comprend aisément la difficulté pour Scott Hicks d'adapter plusieurs nouvelles en un seul long-métrage, néanmoins le spectateur pourra rapidement s'apercevoir que le scénario manque cruellement de consistance, abordant de nombreux sujets en les survolant ou bien en n'en montrant que quelques éléments, ce qui donne une allure profondément bâclée au résultat final.
Au cœur de la distribution, un certain Anthony Hopkins, empreint d'une forme de maturité artistique. Son interprétation est probablement le pivot qui permet à toutes les thématiques du film de cohabiter et de s'articuler comme une suite complexe de thèmes enrobant une histoire un peu trop simpliste.
La direction de la photographie, menée par Piotr Sobocinski, est, quant à elle, d'une délicatesse mise à l'épreuve par la forme de lassitude émanant des scènes relativement creuses. Mêlant la douceur des souvenirs à la rudesse des préoccupations existentielles, l'éclairage du fil
"Coeurs perdus en Atlantide" est une œuvre intéressante mais probablement avortée ou trop peu poussée. Ou bien tout simplement adaptée à partir de textes fournissant bien peu de matière ou de pertinence dans le cadre de leur rapprochement.