la maison de cire
Le 6 mai 2005 sortait ce film de Jaume Collet-Serra, un jeune réalisateur espagnol alors âgé de 31 ans. Le synopsis est le suivant : un groupe de jeunes gens débarque dans un village où les habitants ont disparu. Une grande maison de cire - vraiment construite en cire - y présente des personnages plus vrais que nature.
Le slasher est ici revisité avec un budget solide de 30 millions de dollars et des effets spéciaux performants. Si le film tient un peu de ce genre, il prend d'autres éléments dans le torture porn avec des scènes de mauvais traitements et de souffrance horrifiantes, une ambiance glauque et sale ainsi qu'un tueur en série façon slasher.
C'est surtout au sujet du scénario que nous allons nous attarder. Il faut avouer l'originalité du sujet de base. Enfin un film d'horreur dans lequel on a envie de savoir la suite même si l'on s'attend fortement au déroulé qui suit les premières minutes. Il y a une innovation certaine à l'intérieur de cette histoire et celle-ci est soutenue par des acteurs efficaces et transmettant la terreur ou la souffrance simplement par les traits de leurs visages, ce qui rendrait le film tout à fait pertinent même dans le cas d'un mutisme cinématographique comme on avait, de toute évidence, peu de chance d'en croiser dans ce genre du 7ème Art.
La musique tire tantôt ses inspirations de métal, de bruissements étranges à la "Shining" (1980) et de compositions accompagnant le parcours laborieux des personnages. D'ailleurs ceux-ci ne sont pas le moins du monde intéressants, ce qui soutient la théorie des racines slasher du film.
"La maison de cire" est un film aux effets visuels quasi-irréporchables, au décors réellement atypique et dont l'image est soignée tant dans son organisation (plans renversés, vus du ciel, symétriques etc...) que dans ses textures, mélangeant les liquides, les tons, les matériaux, les lumières et les couleurs comme on pourrait en découvrir dans "Mirrors" (2008). Un véritable travail du genre, avec les éternelles faiblesses de ce dernier.
