the social network
Deux ans après "L'étrange histoire de Benjamin Button" (2008), David Fincher revient dans les salles obscures avec un film qui l'est tout autant. L'histoire est celle de la création de Facebook et de la relation entre tous les protagonistes ayant travaillé à l'élaboration de ce projet.
Le scénario est habilement construit sur de réguliers flashs entre le moment où Mark Zuckerberg affronte juridiquement tous les autres personnages entourant la création du réseau social, et les premières années et de vie du projet ambitieux. Argent, talent, innovation, amitié, économie, études, pouvoir, vengeance, ambitions et justice rejoignent les acteurs pour devenir des protagonistes omniprésents. Les rôles sont tenus par des acteurs profondément efficaces dont le jeune Jesse Eisenberg et le poignant Andrew Garfield. Les scènes sont aussi dures que les dialogues sont violents. Mais tout ceci demeure intégralement intellectuel et procure une profondeur immense aux relents multiples que cache ce long-métrage.
Il n'y a pas à dire, David Fincher sait y faire en ce qui concerne les plans et leur symbolique. Les personnages, peu importent l'état dans lequel ils se trouvent, les propos qu'ils prononcent, l'attitude qu'ils ont ou la pièce dans laquelle ils se trouvent, possèdent leurs plans spécifiques et justement dosés. Ces différentes techniques de capture ajoutent de la justesse visuelle à un scénario très introverti.
"The social network" est un film fort, empli de fascinations et de dégoûts. L'émotion est en permanence stimulée et rejetée par des acteurs au faîte de leur interprétation, le scénario prête à réfléchir sur un certain nombre de points et David Fincher est exactement au sommet de sa subtilité de réalisateur avec ce film sombre et exaltant à la fois.
