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L'homme irrationnel

   En 2015 sort ce long-métrage, dernier en date de la filmographie de Woody Allen. Son scénario est le suivant : un professeur de philosophie désabusé est de nouveau exalté par la vie en se donnant l'objectif d'assassiner un juge corrompu dans le cadre d'un crime parfait.

 

   Si ce synopsis relève d'un formidable fil rouge tout au long du film, la mollesse et le romantisme hollywoodien avec lequel il est traité font de lui un cliché souvent inconsistant de l'intrigue que le script aurait pu être.

 

   Au milieu de ce film, une distribution d'acteurs aussi peu orignaux que peu servis par le scénario se présente au spectateur avec une justesse irréprochable mais une forme d'interprétation assez banale pour paraître insuffisante. Le synopsis semble, malgré son originalité et sa singularité, s'effondrer trop souvent pour demeurer attractif.

 

   La photographie, sans relief, relève d'une facilité artistique plutôt surprenante. Son manque cruel et évident de travail consacre une indifférence allenienne à l'art cinématographique comme omniscience transgenre.

 

   "L'homme irrationnel" est un film qui semble prendre pour crédibilité un dialogue supposément fondé sur la philosophie lorsque, tiré d'une alternance d'évidences intellectuelles et de banalités intelectuelles, son symopsis est un amoncellement de banalités et de futilités qui feraient honte à la philosophie sur le point de leur acheminement vers le romantisme de mauvais goût.

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