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L'ultime razzia

 

   En juin 1956, un long-métrage d'une heure vingt sortait dans les salles de cinéma. Signé Stanley Kubrick, ce film raconte l'histoire d'une bande préparant le braquage de l'argent contenu dans un coffre destiné aux paris hippiques.

 

   La particularité du film réside dans la narration off qui ponctue la totalité de l'oeuvre. Au départ très déroutante, ce mode de communication entre la réalisation et les spectateurs se révèle très utile lorsque les images replongent dans une chronologie précise et striée de retours en arrière.

 

   Lucien Ballard, directeur de la photographie sur ce long-métrage, présente un travail de jeux d'ombres exceptionnel. Les scènes tournées en intérieur sont extrêmement sombres et souvent éclairées à la seule lumière d'une lampe, ce qui renforce les traits des visages et les subtilités esthétiques de leurs expressions.

 

   D'un point de vue scénaristique, le film présente un suivi parallèle de différentes trajectoires qui représentent autant de chemins menant à la fatalité, impression que exacerbe une symbolique omniprésente.

 

   Comme à l'accoutumée chez Kubrick mais avec une précocité remarquable, la musique est tambourinante, rythmée et magistrale. Différence principale avec certaines grandes Å“uvres du réalisateur : la bande originale de "L'ultime razzia" est signée Gerald Fried tandis que nombre de films dirigés par Stanley Kubrick posséderont une musique tirée de grandes compositions classiques.

 

   Ce film est un long-métrage subtilement esthétique et profondément cynique, avec une scène finale frustrante à n'en pas douter, qui s'inscrit dans l'évolution d'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du 7ème Art.

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