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Le labyrinthe - la terre brûlée

 

   Un an après "Le labyrinthe", premier long-métrage de Wes Ball, le réalisateur revient en 2015 avec l'adaptation cinématographique d'un deuxième tome. Dans ce film, la bande de jeunes gens échappée de leur premier test doit affronter une société voulant absolument les maintenir en captivité, la sauvagerie d'un monde ayant sombré dans l'anarchie, et les dangers d'un virus pour le moins terrible.

 

   Une autre dimension a été ajoutée à la franchise : l'horreur. En effet, dès les premières minutes du film, le spectateur se retrouvera emporté dans l'intrigue, car celle-ci ne manque ni d'énergie ni de qualité, tout comme celle du premier long-métrage, or l'angoisse est un sentiment nouveau dans la saga avec de nombreuses scènes fonctionnant sur une ambiance pesante et des sursauts à répétitions.

 

   Au sujet de la distribution, on remarquera aisément que la fantaisie n'est pas au rendez-vous. Ni le talent ni l'originalité ne se manifestent durant le long-métrage, pour le plus grand malheur de dialogues semblant souvent relever d'une évidente banalité.

 

   Un point fort – autre que le scénario – c'est bien sûr la partition. John Paesano réussit un véritable tour de force musical avec ce film en composant avec pertinence l'accompagnement de scènes se mariant merveilleusement avec les mélodies. L'aspect très explosif de plusieurs passages sont pour le long-métrage une véritable occasion d'énergie et de rythme. A titre d'exemple, on retiendra l'alliance parfaite de la musique tonitruante et des coups de foudre dans une scène qui se fera aisément remarquer.

 

   Si le sujet de fond ressemble grandement à un synopsis très adolescent, il aborde néanmoins les thèmes de la survie, de la valeur de l'existence et de la balance de l'individu qui, pour servir le plus grand nombre, devrait donner sa vie.

 

   Les maquillages et les costumes, profondément travaillés, offrent une sorte d'impression "Waterworld" (1995) au monde sauvage et dévasté que montre le film. C'est ainsi que, sur une base qualitative qui ne doit pas compter sur quelque talent singulier de la part de ses interprètes, ce long-métrage fait honneur au premier tome de la saga comme trop peu souvent les suites sont capables de le faire, mais en modifiant des éléments fondamentaux comme le registre cinématographique de nombreux passages.

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