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la femme au tableau

 

   A ne surtout pas confondre avec "La femme au portrait" de Fritz Lang, ce film de Simon Curtis retrace l'histoire d'une femme engageant un jeune avocat afin de récupérer un tableau volé par les nazis à sa famille et exposé à Vienne.

 

   La musique, signée en partie par Hans Zimmer, ajoute du rythme tambourinant et de la sensibilité à ce long-métrage dont les décors se succèdent mais ne lassent pas le spectateur tant leur beauté subjugue à tous les coups. La lumière est délicatement agencée de manière à rehausser les différentes architectures, du palais viennois à la villa californienne.

 

   Le duo des deux personnages principaux prend largement en valeur grâce aux interprétations touchantes et profondes de Helen Mirren et Ryan Reynolds mettant en relief la différence de point de vue entre cette femme septuagénaire et cet homme trentenaire.

 

   Le flash-back est utilisé à de nombreuses reprises afin de mettre en opposition la course contre le meurtre de masse durant la Seconde Guerre Mondiale et la course de particuliers contre le pouvoir d'un État.

 

   Petit bémol du film : on n'échappe ni aux scènes de Juifs forcés d'inscrire leur condition religieuse sur la devanture de leur foyer, ni aux images d'arrestations ou de violences perpétrées par les nazis dans le cadre de la solution finale, ainsi que l'apparition furtive des hauts dignitaires nazis comme si les symboles du fascisme hitlérien étaient une marque de publicité auprès du grand public dans le but d'intéresser les curieux.

 

   Néanmoins, le film possède le mérite d'avoir une réflexion bien plus profonde que celle concernant la réparation des victimes du nazisme et la restitution de leurs biens puisqu'il permet de mettre en relief le choix qui est à faire entre le symbole d'un pays (le fameux tableau litigieux) et les intérêts particuliers de victimes dont la réparation exige la destitution d'une icône nationale.

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