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TEd 2

 

   Le 26 juin 2015, les Etats-Unis découvraient le deuxième opus de "Ted", passant de film à franchise avec ce long-métrage accablant, toujours dirigé par Seth McFarlaine. Tellement moins susceptible de susciter l'admiration que le mépris, cherchons au moins à attirer la pitié du spectateur sur ce "Ted 2" navrant.

 

   Pitié pour le scénario. Un léger potentiel se dessinait pourtant en sujet de fond à propos de certains sujets comme celui des critères de l'humanité, celui du droit des animaux ou celui de la procréation médicalement assistée. Mais le socle de ce film est si introverti et auto-centré qu'il ne parvient pas à insuffler la moindre touche de profondeur ni de réflexion. L'humanité devient prétexte pour parler de sentimentalisme, le droit des animaux pour introduire un semblant de sérieux juridique et la procréation médicalement assistée pour parler de sperme.

 

   Pitié pour la musique. De grands morceaux sont pris en otages pour servir des scènes médiocres. Seul le thème de "Jurassic park" est ajouté à un passage extrêmement drôle où la référence à un chef d'oeuvre du cinéma vient ajouter de l'humour à un film qui manque de talent et de recherche.

 

   Pitié pour l'image. Pas le moindre travail durant l'intégralité du long-métrage. Ni la photographie, ni le décors, ni la réalisation ne parviennent à créer le moindre résultat un tantinet satisfaisant concernant le traitement de l'image. Ou peut-être est-ce simplement un défaut de volonté.

 

   Pitié pour Mark Wahlberg. L'acteur hoolywoodien a tourné avec Tim Burton, Martin Scorsese, Peter Jackson, Wolfgang Petersen et Michael Bay pour finir aux côtés de Mila Kunis dans un film de Seth McFarlaine. Même si cette déchéance se passe du moindre commentaire, on est en mesure de se demander la raison qui a poussé Wahlberg à accepter cette collaboration désastreuse qui le hisse en étendard de la comédie beauf. Même Morgan Freeman passe pour un interprète navrant et ne parvient pas à nous faire sortir de notre stupéfaction. Peut-être Liam Neeson est-il le seul à tenir la barque lors de son apparition à l'écran. Problème : la scène dans laquelle il apparaît dure deux minutes à tout casser.

 

   Du début à la fin, "Ted 2" est un festival de grossièreté sans motivation et sans le plus mince intérêt. Et il n'est pas question, dans cette appréciation, de jugement de forme, sinon de jugement concernant le travail fourni par l'équipe de réalisation et d'interprétation.

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