planète hurlante
Sur une planète éloignée de la Terre, le monde dévasté par une guerre nucléaire qui dure depuis 10 ans a laissé place à un habitat dépeuplé où les derniers individus sont traqués par des créatures mécaniques fabriquées quelques années auparavant par l'un des deux camps mais ayant échappé à tout contrôle car se reproduisant et se développant de manière autonome.
Le scénario est, au départ, complètement efficace mais il faut constater que le film ne cesse de l'affaiblir en manquant de l'étoffer. Le long-métrage se sert de la base scénaristique pour faire peser toute l'histoire quand il aurait pu ajouter des éléments nouveaux pour créer un univers beaucoup plus dense comme on pourrait en découvrir dans "The Terminator" (1984) de James Cameron. Les mêmes formules se répètent jusqu'à la fin comme des copies parfois lassantes.
Le côté profondément dystopique du film se traduit à l'image par des costumes et des armes futuristes projetés au milieu de déserts stériles et de villes détruites. Si ces éléments ont été imaginés avec une grande pertinence, que dire des effets spéciaux absolument lamentables et indignes des années 1990 ? Le manque de soin au sujet des images modifiées par la technologie de l'époque expose des scènes paraissant de ce fait bâclées à cause de quelques mauvaises secondes alors que le reste des plans est d'un classique satisfaisant.
La musique est plutôt un atout avec, notamment, une ouverture accompagnée d'une partition originale dans le genre de celles composées par John Carpenter pour ses longs-métrages des années 1980. Une ambiance dédiée au mystère et au suspens est ainsi créée par des sons sensiblement intrigants et parfois même angoissants.
En résumé, les personnages ayant de surcroît un relief très limité, le spectateur tentera de se focaliser sur le scénario qui ne manque pas de fantaisie ni d'oublier les détails qui pourraient assurément empêcher tout plaisir à regarder ce film de Christian Duguay dans le cas où l'on se risquerait à leur attacher quelque importance.