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Retour vers le futur

 

   Le 3 juillet 1985, les salles de cinéma américaines découvraient "Back to the future", un film de Robert Zemeckis, à mi-chemin entre la science-fiction et la comédie. Le scénario raconte les aventures d'un jeune projeté avec une machine à remonter le temps à l'époque où ses parents avaient vingt ans et qui va devoir trouver un moyen de revenir en 1985 sans déstabiliser le continuum ni remettre en jeu sa propre existence.

 

     Si la course dans le destin de Marty McFly est demeurée culte, c'est pour plusieurs raisons.

 

   En premier lieu, la scène introductive construit une atmosphère mystérieuse, rendant immédiatement le spectateur intrigué par l'opposition entre le désordre visuel et le repos sonore. Puis, après l'irruption fantasque du personnage principal, l'écran est entièrement envahi par Huey Lewi and the News et l'immense "Power of love" qui demeurera la fameuse musique du film. Ce morceau est accompagné par un suivi de Marty dans les rues de Hill Valley et une découverte des différents personnages principaux (la famille McFly et Jennifer). Seul Emmett Brown, le fameux Doc, apparaîtra plus tard.

 

   Dans le rôle principal, on retrouve le désormais célèbre Michael J. Fox et dans le celui du Doc l'expérimenté Christopher Lloyd. Le duo, devenu mythique, est un binôme comique qui consiste en une modernité des alliances comme celle de Laurel et Hardy. Leurs jeux détonants se répondent à merveille et animent des textes profondément désopilants avec une énergie très impressionnante, et parfois complètement surréaliste. Quand Michael J. Fox incarne une jeunesse surmotivée au comportement parfois étrange, Christopher Loyd campe la folie géniale avec des allures surjouées de prophète exalté.

 

   Le travail visuel n'est pas écarté de cette Å“uvre. L'alternance entre 1985 et 1955 pousse l'équipe de réalisation à créer deux versions d'un même univers. Les tonalités de couleurs, les variantes de bruits, les modèles des voitures, des costumes, des bâtiments, des décorations, des attitudes et des langages traduisent une véritable recherche qui ne se restreint pas au scénario mais déborde largement sur l'esthétisme efficace du film.

 

   La musque originale se compose de la chanson principale mais aussi d'une série d'autres titres, eux-mêmes interprétés par Huey Lewis and the News. Leur puissance et leur rythme agrémentent le long-métrage d'une jouissante et innocente énergie.

 

   De la DeLorean aux personnages en passant par la police du titre, les habits ou la musique, "Retour vers le futur" est de loin l'une des franchises les plus fameuses de l'histoire du 7ème Art et elle commence avec ce film parfait dont le scénario rythmé se partage entre un complexe d'Oedipe inversé et une course fantastique dans les couloirs du temps.

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