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Snowpiercer

 

   Un film de la décennie 2010 qui parle de la fin de l'humanité à cause d'un cataclysme écologique ? Voilà qui ne manque pas de cynique originalité... "Snowpiercer" nous conte l'histoire des derniers survivants de l'espèce condamnés à vivre dans un train faisant le tour de la Terre en une année et ne s'arrêtant jamais à cause des températures invivables de l'extérieur.

 

   Le huit-clos est relativement oppressant et fait d'ailleurs appel à une référence cinématographique jouant sur cet aspect : "Shining" avec l'utilisation de la musique signée Wendy Carlos et diffusée au moment de la rencontre entre Jack Torrance et Delbert Grady dans les toilettes de l'Overlook, musique qui apparaît en fond sonore dans une scène du film de 2014 dont il est présentement question - lors d'un passage spécialement très lumineux et propre.

 

   Le scénario qui suit par moments des choix intrigants et intéressants tombe bien souvent dans la facilité et la prévisibilité. Le manichéisme ambiant autour de la réflexion sur l'échelle sociale ne parvient pas à convaincre et les acteurs sont assez irremarquables du fait de leur jeu banal. Parmi eux, Chris Evans est fidèle à lui même : correct mais sans talent. Heureusement, deux bouffées d'oxygène alimentent le film en potentiel artistique au sujet des acteurs : l'inépuisable John Hurt et le charismatique Ed Harris qui semblent tirer le long-métrage à eux seuls sur ce point.

 

   Un point décevant malgré le potentiel du film dû au mélange des matériaux du décors : quasiment aucun travail n'est effectué sur les plans. Ceux-ci sont d'une simplicité évidente et semblent totalement négligés au profit du spectacle sanglant que la violence omniprésente impose au spectateur.

 

   "Snowpiercer" est un film étrange. Captivant mais sans réelle qualité.

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