top of page

Prisoners

 

   Le 20 septembre 2013 sortait un film de Denis Villeneuve intitulé "Prisoners" et dont le casting fait figurer sur l'affiche à la fois Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal. Le premier voit, dans le scénario, sa fille se volatiliser, le second est le jeune inspecteur chargé de résoudre le mystère de cette disparition.

 

   L'interprétation, brillante, est le premier élément évident de ce long-métrage. Entre la tension épidermique de Hugh Jackman et la lassitude blasée de Jake Gyllenhaal, le film oscille entre deux caractères profondément opposés et distendus, l'un par la panique, l'autre par l'obligation. A leurs côtés, Paul Dano, Sandra Ellis Lafferty et David Dastmalchian, totalement métamorphosés, offrent de véritables rôles de composition, originaux, puissants et marginaux.

 

   Roger Deakins mène, sur ce projet cinématographique, une direction de la photographie glaciale, mêlant les sombres tons des lieux lugubres et délabrés aux pâles lumières des brumes angoissantes recouvrant un paysage flou et mystérieux. Du noir au blanc, toutes les non-couleurs se déclinent pour offrir une palette pétrifiante, figeant le décor dans une effrayante paralysie.

 

   Le scénario explore des pistes aussi multiples qu'exaltantes pour un spectateur qui ne demande qu'à savoir davantage sur l'histoire intrigante et vite captivante. En effet, entre la froideur de leur déroulement et leur rapide commencement, les événements du long-métrage ne manqueront pas de happer les passionnés du genre.

 

   "Prisoners" est un thriller réussi comme il y en a peu, construisant ses scènes comme les pièces éparses d'un immense puzzle que le spectateur mourra d'envie de reconstituer et qui forment un tableau aussi esthétiquement que scénaristiquement juste.

bottom of page