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nos futurs

 

   L'histoire d'un trentenaire qui souhaite renouer avec ses amis du lycée et l'insouciance de l'adolescence. Ce film sorti le 22 juillet 2015, soit une semaine avant "Le Petit Prince" de Mark Osborne, à ceci en commun avec le film d'animation : tous deux cherchent avec nostalgie une époque heureuse que les préoccupations d'adultes ont effacée.

 

   Le jeu de mot faisant le titre du long-métrage parle de lui-même. Du slogan "no future", Rémi Bezançon fait une projection dans la vie active et ses désillusions. Le rapport à la réalité est traité sous plusieurs aspects : d'abord celui du choc entre la jeunesse et le monde du travail et ensuite celui entre ce qui se déroule vraiment durant le film et ce qui est simplement fantasmé. En effet, le réalisateur emploie à de multiples reprises les retours en arrières se mélangeant avec l'année du déroulé de l'histoire, les rêves ainsi que les espérances des différents personnages, ce qui crée un habile résultat.

 

   La direction de la photographie réalise un travail souple et délicat qui accompagne les personnages dans leurs évolutions et leurs découvertes avec une lumière élégante et distinguée. La musique effectue par ailleurs une entreprise d'enveloppement des personnages, semi-mélancolique, semi-moderne.

 

   Si l'interprétation des comédiens est parfois sous le niveau demandé par le scénario, ceux-ci réalisent souvent un travail qui ajoute de la création personnelle aux dialogues et fait de chaque personnage un être à part entière et fondamentalement différent des autres. Les scènes, tantôt comiques, tantôt tristes, jonglent avec les émotions et font partager au spectateur des moments qui lui paraîtront fort familiers malgré les blancs - trop longs - laissés après les répliques humoristiques.

 

   "Nos futurs" est un film agréable et fort qui permet de prendre du recul sur la vie et qui, malgré des passages un peu faibles, parle au spectateur comme s'il s'agissait de sa propre histoire.

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