Harry Potter et le prince de sang-mêlé
Le 15 juillet 2009, David Yates présente sa deuxième réalisation, qui est par ailleurs sa deuxième réalisation au sein de la saga Harry Potter. Cet opus raconte les manœuvres mises en place par Dumbledore et Potter afin d'obtenir des renseignements sur la manière d'éliminer Voldemort. Pendant ce temps, les mangemorts amorcent leur destruction du monde de la Magie.
Regrettable est le scénario inconsistant de ce long-métrage. Pris en tenaille entre le début du grand combat contre le Mal, entamé depuis la dernière séquence du quatrième film, et le supposé grand final de la saga, ce sixième long-métrage peine à être un film à part entière. En revanche, la séquence finale dans la caverne puis à Poudlard témoigne de la violence physique et psychologique qui pèsera sur la fin de la franchise.
La direction de la photographie est exactement identique au précédent film et sera suivie par deux directions artistiques visuelles s'inscrivant dans le même style. On remarque cependant que les effets spéciaux ne manquent pas d'élégance lors de nombreuses scènes où la lumière est astucieusement utilisée.
Au sujet de la distribution, on retrouve les trois jeunes héros dont l'interprétation est, bien heureusement, plus convaincante lors de chaque film. Le personnage de Severus Rogue, toujours joué par le talentueux Alan Rickman, prend beaucoup d'épaisseur dans cet opus. Sa complexité intellectuelle gagne en mystère et renforce comme toujours son charisme inégalable.
Les compositions de John Williams s'effacent petit à petit, achevant une démarche qui mènera la franchise à une qualité musicale fort médiocre, car quasi-absente, dans les opus suivants. Souvent, le spectateur s'apercevra combien la bande-son du long-métrage est peu travaillée et combien l'inventivité qui caractérisait l'origine de la saga s'est évaporée derrière l'inscription des films dans un déroulement global plutôt que dans l'optique de réaliser des œuvres d'art à part entière.
Ce film est, dans la franchise Harry Potter, probablement l'un des opus les plus mauvais, tant au niveau musical que scénaristique. On ne peut que constater l'effondrement de la créativité depuis l'arrivée de David Yates dans la franchise.
