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Pirates des caraïbes 4 : la fontaine de jouvence

 

   Le 20 mai 2011, Rob Marshall reprend la franchise "Pirates des Caraïbes", après trois opus signés Gore Verbinski, pour réaliser "On stranger tides", traduit en français par "La fontaine de jouvence".

 

   Si la production est toujours assurée par Jerry Bruckheimer et la Walt Disney Company, de nombreux éléments ont été modifiés. Seuls Johnny Depp, Geoffrey Rush et Kevin McNally font le lien avec les interprètes des grands personnages des trois premier opus. Parmi les rôles de seconde ligne, on retrouve l'immense Keith Richards, Greg Ellis et Damian O'Hare. Si les prestations de Penelope Cruz ou Ian McShane ne manquent pas de justesse, c'est néanmoins Geoffrey Rush et ses excentricités cyniques et effrayantes qui envahissent l'écran à chaque apparition et prennent largement l'ascendant sur un Johnny Depp fatigué et probablement las. Hector Barbossa devient ainsi le pirate que l'on aime voir apparaître, non seulement pour ses répliques, pour ses réactions, pour son style mais aussi pour son physique inondant l'image.

 

    Comme pour les précédents volets de 2003, 2006 et 2007, c'est Dariusz Wolski, directeur de la photographie officiel de la franchise, d'une partie de la filmographie de Ridley Scott ou de Tim Burton, qui reprend du service. On reconnaît son habileté à rendre fantastiques des décors naturels ou à ajouter un aspect très mystérieux à des reconstitutions historiques. A ses côtés, John Myhre, habitué des films de Rob Marshall, assure la supervision des décors. Le traitement artistique de l'image semble nettement moins ambitieux que dans les précédents opus. On remarque un manque de richesse suffisamment manifeste pour trancher avec le début de la franchise.

 

    Le charme de la franchise résidait aussi dans un autre aspect, que l'on ne retrouve plus dans ce quatrième opus : les grands intérieurs et les décors larges. Si la course-poursuite initiale prend des allures de scène inédite dans la série le film, n'abandonne pas moins le travail abondant et puissant des plans larges remplis de détails et fourmillant de complexité.

 

    En définitive, si le film n'est pas mauvais, la réalisation manque d'énergie et de richesse, de créativité et de panache, alors que ces mêmes éléments faisaient tout le charme unique de la franchise. De très bons points subsistent néanmoins comme le scénario toujours biscornu ou les personnages toujours loufoques.

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