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Pouic-Pouic

 

   Ce film sorti en 1963 sous la réalisation de Jean Girault est un huit-clos dans lequel un riche homme d'affaire invite chez lui une connaissance afin de lui faire racheter un mauvais placement que sa femme a acquis en vendant les bonnes actions de la famille. Toutes les méthodes sont alors bonnes pour amadouer et tromper la riche victime de la farce.

 

   Louis de Funès est à la tête de la distribution avec une prestation qui ne manque ni de talent ni de travail ni d'énergie. "Pouic-Pouic" rassemble d'ailleurs les plus grandes caractéristiques du jeu funèsien. On y retrouve les aboiement primitifs de Victor Pivert dans "Rabbi Jacob" (1973), les intonations démesurément hautaines de Ludovic Cruchot dans "Le Gendarme de Saint-Tropez" (1964) lors de sa rencontre avec André-Hugues Boiselier alors interprété par Claude Piéplu, les exclamations surprises du célèbre maréchal des logis-chef dans "Le Gendarme à New-York" (1965), la sournoiserie de Léopold Saroyan dans "Le Corniaud" (1965), l'activité concentrée de Bertrand Barnier dans "Oscar" (1967) et les grimaces exagérées du même Cruchot dans "Le Gendarme en balade" (1970).

 

   Avec lui, une série d'acteurs brillants se partage le casting parmi lesquels la resplendissante Jacqueline Maillant campant les écervelées, la jeune Mirelle Darc, l'ingénieux et sobre Christian Marin et le digne Philippe Nicaud. Ensemble, ils interprètent avec brio des dialogues signés par Jacques Vilfrid à qui le cinéma français doit les scénarios de la fameuse franchise du Gendarme, celui de "Jo" (1971) ou de "Hibernatus" (1969).

 

   Les décors conçus par Sydney Bettex sont d'une modernité à la fois raffinée et élégante. Ils se mélangent magnifiquement avec la direction de la photographie dirigée par Marc Fossard offrant au long-métrage une atmosphère agréable et confortable.

 

   Ce film est énergique, malin, efficace et délicat en même temps. Il présente au spectateur une palette de personnages aux intérêts personnels toujours plus forts que ceux du bon sens, ajoutant ainsi de la mesquinerie à l'humour permanent.

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