top of page

christine

 

   Fort de son succès en 1982 avec "The thing", le maître de l'horreur cinématographique revient en 1983 avec cette adaptation d'un roman de Stephen King. Dans cette histoire mêlant fantastique et épouvante, une voiture animée par un esprit diabolique s'acharne à tuer toutes les personnes souhaitant s'en débarrasser.

 

   Si le scénario n'est pas incroyablement intellectuel, il est absolument propice à toutes les affabulations à son sujet. La contribution King/Carpenter fait de cet objet du quotidien un sujet d'épouvante, mu par une véritable volonté et semblant préparer des plans machiavéliques avec certains protagonistes en cibles.

 

   Les acteurs, et principalement Keith Gordon qui tient le rôle principal d'Arnie, témoignent de l'évolution progressive des personnages tournant autour de la voiture maléfique. Ils sont aidés par une musique rythmée et passive à la fois qui semble tout à fait naturelle mais énergique comme le scénario le demande.

 

   La couleur de la Plymouth Fury paraît être, esthétiquement, la seule touche éclatante de tout le long-métrage, surexcitant l'oeil du spectateur comme celui d'Arnie, fasciné par sa nouvelle possession. Ce pouvoir d'accomplir des faits extraordinaires et de se venger grâce à son auto met en relief un sujet principal tenu en trame de fond : la confiance en soi et l'exclusion. Arnie est vu et traité comme un paria. C'est ce détail qui semble influencer la voiture à l'ensorceler et lui faire accomplir des actes atroces.

 

   "Christine" est un film qui se laisse regarder, qui tient en haleine et qui est une véritable réussite de John Carpenter. Profitons-en, ça ne se produit pas à chaque essai avec ce réalisateur-scénariste-compositeur.

bottom of page