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horns

 

   Le 31 octobre 2014 sortait cet alien du cinéma, réalisé par un Alexandre Aja que l'on cerne à grand peine.

 

   Ig Perrish est accusé d'avoir assassiné sa petite amie durant une soirée dont il ne se souvient pas mais est persuadé de son innocence. Poussé dans ses derniers retranchements, il voit des cornes sortir de son front et se découvre le pouvoir de faire avouer à chacun ses penchants les plus sombres.

 

   Le scénario ne cache pas son originalité. Jouant avec la culpabilité, le vice, la vengeance, la justice, l'amour, la souffrance ou le désespoir, le film joue avec tout ceci à la fois dans un festival de répliques sordides et de scènes violentes. Visuellement violentes, mais pas seulement. Les échanges entre certains personnages sont d'une rudesse suffisamment exceptionnelle pour susciter simultanément le dégoût et la pitié. Le scénario leur donne ainsi aux dialogues la force nécessaire à leurs motivations.

 

   Le travail des acteurs est manifeste avec des scènes - nombreuses - qui ne sont pas uniquement interprétatives. Les performances renversantes de certains comédiens parmi lesquels Daniel Radcliffe et Joe Anderson sont d'une crédibilité et d'une créativité absolument époustouflantes malgré de très légères faiblesses tout à fait occasionnelles et mineures.

 

   La musique et la gestion des couleurs ajoutent de la qualité à ce long-métrage sans être de trop. En effet, à travers les foules d'idées originales que présente ce film, on sent que le déroulé des événements a du mal à être maîtrisé. Les plans souvent très attentivement travaillés permettent d'unir l'effroi de nombreux passages avec la qualité esthétique d'une équipe de réalisation imaginative.

 

   Ces éléments mêlés au sein d'un même film font de "Horns" un film à cheval entre le thriller, l'horreur, le drame et le fantastique sans jamais appartenir à un seul de ses genres. Un schéma cinématographique parfois maladroit mais nouveau et surprenant.

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