absolutely anything
Terry Jones à la réalisation. Voilà qui promettait bien des fantaisies. Si l'on ajoute à cela les voix de Robin Williams et des Monty Python, on pouvait raisonnablement espérer un film à la hauteur des têtes d'affiche. Loin s'en faut.
Quels éléments peut-on accuser ? Peut-être les dialogues, aussi basiques que mauvais. Le vocabulaire est franchement peu varié et ne parvient pas à injecter d'humour dans ce long (très long !) métrage, de sorte que le rire, rare, n'est finalement déclenché que par le comique de situation et l'accumulation de gags franchement légers.
Peut-être la réalisation, qui est loin d'être aussi talentueuse que lors de la grande époque des Monty Python avec des films dont les scènes et les voyages dans des réalités alternatives se déroulaient avec tant de rapidité que le ridicule devenait hilarant et le pathétique désopilant. Au contraire, "Absolutely anything" est un film mélangeant des scènes qui, mises bout à bout, sont dénuées d'intérêt et diluées dans un film d'une heure vingt-cinq qui s'avère au final beaucoup trop long et creux.
Peut-être la musique que nous allons avoir du mal à accabler mais que nous conchierons tout de même, les absents ayant toujours tort. En effet, l'équipe de réalisation et d'interprétation expérimentée dont bénéficie ce film n'a pas su mettre à profit ses précédentes aventures comblées de musique tour à tour parodiques, grandioses ou de chansons drôles au possible. Envolée, la créativité. La partition de "Absolutely anything" est inexistante, ce qui ne manquera pas de soulager le spectateur lorsqu'il entendra les seules lignes composées pour ce long-métrage.
Le scénario avait un fort potentiel humoristique mais est réduit au néant parodique à cause d'une histoire qui témoigne d'un point particulier : Terry Jones n'a pas su adapter son talent à la modernité, ou du moins n'a pas su être le scénariste comique moderne tel qu'il l'imaginait. Cette réalisation possède en lieu et place de qualité ceci : absolutely anything.
