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fantasia

 

   Est-il possible d'éduquer les enfants et les adultes avec un même divertissement dans le but de faire découvrir la musique classique ? Telle était la question posée par ce projet ambitieux.

 

   Laissez votre esprit créer et imaginer au son de la musique si vous voulez savoir ce qu'est la musique ! Telle est la réponse des studios Disney, matérialisée en 1940 avec "Fantasia". La maison de production n'en est pourtant qu'à ses balbutiements au niveau des longs-métrages puisque ce chef d'oeuvre de créativité succède aux seuls "Blanche-Neige et les Sept Nains" (1938) et "Pinocchio" (1940).

 

   Néanmoins, les équipes placées sur la conception de ces huit courts-métrages qui composent la véritable réflexion de fond ont fait preuve au pire de talent sinon de génie pour parvenir à incarner les grandes et fameuses partitions parsemant le film (Back, Beethoven, Tchaïkovski ou Schubert). A cela s'ajoutent la musique et la direction de l'orchestre par Leopold Stokowski dont la présence à la baguette est largement mise en valeur pendant le premier quart d'heure magique de cet émerveillement de deux heures.

 

   Le désormais mythique "Apprenti sorcier" qui met en scène un Mickey pris à son propre jeu de magicien catalyse une partie de l'attente est est largement au-delà de sa réputation.

 

   Le graphisme des dessins tour à tour non-figuratif, imagé, fantaisiste ou réaliste est une preuve supplémentaire de la recherche de nouveauté voulue par la marque Disney.

 

   "Fantasia" est un divertissement de qualité qui jongle entre animation et réalité, entre rationalité et fantasmagorie, entre image et musique. De la première à la dernière minute, il étale un savoir-faire absolument gigantesque qui permet au spectateur de réfléchir, de découvrir, de créer et d'interpréter en décuplant ce film dans l'infini imaginaire.

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