Sharknado 2 : the second one
Un an après sa sortie à la télévision américaine, le premier "Sharknado" est devenu culte à cause de son scénario surréaliste, de ses effets spéciaux grotesques et de sa réalisation ouvertement lamentable. Le 30 juillet 2014 voit alors la sortie d'un deuxième opus dans lequel plusieurs sharknados (fusion entre les mots "shark" et "tornado") s'abattent sur la ville de New-York.
Visiblement, le réalisateur Anthony Ferrante a bien compris que le caractère low-cost assumé du premier film est à l'origine de sa renommée car les effets spéciaux sont encore moins bons dans ce second opus. Même l'eau dans laquelle nagent les requins apparaît en images de synthèse de très basse qualité. Le scénario se contente, quant à lui, de reprendre une amplification de l'histoire précédente. Les situations et les scènes ressemblent quasiment geste pour geste à celles du premier film de la franchise et leur manque d'originalité laisse place à une loufoquerie évidente, faisant tout le spectacle du long-métrage.
Les acteurs, véritables clichés ambulants, ne laissent dans leur jeu aucune place au flottement. Ainsi leur constance permanente invite le spectateur à croire dans ce scénario complètement invraisemblable tant la foi imprègne leurs interprétations. On remarquera l'énergie de l'acteur principal de la franchise, Ian Ziering, qui emporte ce film avec une volonté continue de jouer la propre parodie des longs-métrages du genre.
Une musique peu convaincante, des moyens volontairement diminués malgré le succès du premier opus, une réalisation délibérément bancale : pas de doute, nous sommes bien dans la plus pure tradition du "direct to video" américain et de son gaspillage intégral d'argent et de temps.