Cube
C'est aux Pays-Bas, le 11 juillet 1998, que cet objet cinématographique non-identifié apparaît pour la première fois sur un écran public. La réalisation, signée Vincenzo Natali, dévoile l'histoire de sept inconnus se réveillant dans une pièce en forme de cube. Sur chaque face se situe une trappe menant vers une autre pièce en forme de cube. Les protagonistes vont alors essayer de sortir de ce labyrinthe immense en réunissant leurs connaissances.
S'il y a un mot pour définir ce long-métrage, c'est bien le terme "captivant". Du début à la fin, les méninges tournent à plein régime, les théories s'entrechoquent, les explications se bousculent et les désillusions de succèdent. Suspendu aux découvertes des personnages et paralysé par le suspens permanent, le spectateur suit intensément la progression des protagonistes en essayant de comprendre.
Fort heureusement, les effets spéciaux ne sont pas souvent utilisés et, lorsqu'ils le sont, ils ont tendance à descendre de plusieurs crans le niveau du long-métrage. Au contraire, c'est un décor soigné et une photographie impeccable que l'équipe de réalisation a choisis pour agrémenter ce huit-clos effrayant. Les couleurs électrisantes et les matières métalliques se mêlent ainsi jusqu'au choc visuel.
La musique est, quant à elle, aussi peu développée que les interactions entre les personnages. En effet, si le scénario offre une ligne très originale et pointue, on ne peut pas dire que les dialogues autres que les narrations explicatives soient des plus pertinents.
Le film ne manque ni de rythme ni d'intérêt. Ouvrant la porte à maintes interprétations possibles quant à sa symbolique, cette métaphore de l'esprit souhaitant indifféremment déboucher sur son extériorité trouve à chaque minute de quoi raviver et décupler l'attention du spectateur.