new-york 1997
En 1981, John Carpenter réalise ce long-métrage de science-fiction avec un budget relativement serré. L'acteur principal n'est autre que Kurt Russell pour cette première collaboration cinématographique. Le célèbre réalisateur est de surcroît scénariste et compositeur, comme à son habitude.
L'histoire originale et dystopique est la suivante : Manhattan est désormais une immense prison entourée d'un mur d'une hauteur de 15 mètres. A l'intérieur, une ville dévastée remplie de malfrats livrés à leur propre monde et sans le moindre surveillant des forces de l'ordre dans l'enceinte de la prison. Menacé par des terroristes, le président des Etats-Unis s'échappe de son avion dans une capsule qui atterrit sur l'île de Manhattan. Snake Plissken, un truand célèbre, est alors dépêché par le directeur de la prison afin d'aller récupérer le président qui possède avec lui des documents sur le sujet nucléaire.
Le scénario est exceptionnel. C'est un Carpenter, tout de même ! Mais la réalisation rend ce fil conducteur palpitant et effrayant absolument grotesque et tellement ennuyeux. Le film est d'abord extraordinairement lent et creux malgré le scénario redoutable. La musique ne relève pas le niveau avec ses partitions clairsemées et éparses, en manque de rythme et d'inspiration.
Heureusement que les acteurs sont performants et les personnages un minimum intéressants avec un air de ceux de "Waterworld" (1995) au travers de leurs airs ahuris, sauvages et immodérés. Parmi eux, l'immense Lee Van Cleef se joint à la fête et rehausse le niveau avec son interprétation charismatique du chef de la prison comme on le savait capable d'en offrir au public en même temps qu'au 7ème Art.
"New-York 1997" est définitivement un pétard mouillé, un chef d'oeuvre avorté qui aurait pu se permettre de plus grands moments que ceux qui sont demeurés dans la version finale puisque d'autres films de John Carpenter se sont révélés bien meilleurs que celui-ci avec beaucoup moins de budget.
