Les sorcières d'Eastwick
Le 12 juin 1987 sort ce film de genre fantastique sous la direction de George Miller qui avait déjà connu la consécration en 1979, 1981 et 1985 en réalisant les trois premiers opus de la saga Mad Max.
Dans ce film, il est question de l'arrivée dans une petite ville des États-Unis d'un énigmatique personnage. Inélégant mais charmeur, vulgaire mais charismatique, détestable mais persuasif, il parvient alors à séduire trois amies auxquelles il va progressivement dévoiler sa véritable nature.
A la tête du casting, on retrouve un Jack Nicholson plus envahissant que jamais. Sa capacité à inonder l'image et le scénario en n'apparaissant que très peu à l'écran témoigne d'un talent que l'on ne remarque qu'occasionnellement parmi les acteurs. Ses humeurs colériques, ses comédies fausses, son romantisme exagéré accentuent avec art son rôle à la fois étrange et ambigu. A ses côtés, on retrouve le trio féminin composé de Michelle Pfeiffer, Cher et Susan Sarandon. Armé d'un charme allant parfois jusqu'à l'agacement, mais surtout d'un talent multiple et très harmonieux, ce groupe d'amies concentre toute l'attention du spectateur et lui présente une palette d'aptitudes scéniques très intéressante.
On connaît les astuces de George Miller en ce qui concerne le dynamisme de la caméra. Encore une fois, de nombreuses scènes sont pourvues d'une réalisation habilement maniée grâce à des travelings délicats ou des mouvements circulaires efficaces. On remarquera aussi la mise en valeur des plans par des perspectives, des points de fuite, des décors symétriques ou plus simplement par le jeu exceptionnel des acteurs.
Le film est à la hauteur de la signature Miller, dans un genre qui ne lui est pas forcément familier. Même si le film ne parvient pas à se détacher de ses années de réalisation et que les effets spéciaux du final sont assurément très mauvais, le scénario est astucieux et la mise en scène absolument appréciable.
