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Dirty papy

 

   Sorti sous le titre original de "Dirty grandpa", cette comédie américaine sous la direction de Dan Mazer (jusqu'alors connu davantage pour ses contributions au petit écran) a rencontré ses premiers spectateurs le 22 janvier 2016.

 

    Dick Kelly est nouvellement veuf. Afin de pouvoir profiter de son célibat, il décide de demander à son petit-fils Jason de l'emmener en Floride dans un endroit festif et estudiantin dans le but d'y rencontrer de jeunes filles. De son côté, Jason est embarqué, sans le savoir, dans une aventure alors que son mariage est programmé pour la semaine suivante.

 

    Ce n'est pas percée mais bel et bien lacérée qu'est la chambre à air du scénario. Sur sa pauvreté affligeante se greffent des rustines de vulgarités indigestes afin, probablement afin de plaire au jeune public, comme si celui-ci se trouvait bien évidemment être un absolu admirateur des projections outrancières, creuses et indéniablement inélégantes. En plus de cette farandole de grossièretés, on compte une parade de jeux à boire, un défilé de mauvaises chansons modernes, une ronde de drogues, un cortège d'orgies et, comme si cela ne suffisait pas, une procession de clichés. Bref, de quoi, supposément, amadouer un public qui n'aime que cela.

 

   Robert de Niro, on n'ose essayer de savoir pour quelle raison, devient la caution qualité du film, plutôt inefficace d'ailleurs. En offrant son talent à un scénario aussi lamentable, le monstre sacré du cinéma peut attirer les plus réticents en se présentant simplement comme acteur principal du film. Et pour un résultat si triste que l'on retiendra probablement de ce film qu'il est l'un des plus immenses naufrages de la carrière de l'acteur. Très difficile à interpréter, son personnage est d'ailleurs … un ancien membre des services secrets de l'armée américaine, capable de toutes les prouesses physiques et mécaniques. Comme un (dé)goût de déjà-vu.

 

     Zac Efron partage l'affiche, car il faut bien attirer les femmes peu sensibles au machisme permanent du film, davantage sur son physique que sur son talent. Sur une scène creuse et peu rythmée, on lui demande de se dévêtir et sur une scène lente et ennuyeuse, on lui demande de faire les yeux doux à la caméra. La ficelle est un peu visible et enfonce, si besoin était, encore un peu le niveau du film.

 

   Mais alors, pourquoi rit-on au moins une fois dans ce long-métrage ? Après réflexion, on répondra assurément que l'on s'amuse au minimum lors d'un gag soit par simplicité d'esprit, soit par surenchère, soit par épuisement. Nul besoin de préciser que ni la recherche musicale ni le travail de photographe ne sauvent cet épouvantable festival d'absurdités et d'aberrations qui cumule – et l'enjeu n'était pas aisé à relever – obscénité et mollesse.

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