top of page

Harry Potter et la Coupe de Feu

 

   Un an après le troisième film de la saga, Mike Newell prend la réalisation de "Harry Potter and the Goblet of Fire", sorti le 18 novembre 2005.

 

   Le scénario raconte la quatrième année des étudiants en magie de la génération de Harry Potter, durant laquelle Poudlard accueille l'immense Tournoi-des-Trois-Sorciers sur fond de résurgence de Voldemort et de ses sinistres partisans, les mangemorts.

 

   Parmi les personnages, on remarque un bouleversement profond de la psychologie du personnel de Poudlard. Le professeur Dumbledore n'échappe pas à la mise en scène désordonnée du long-métrage et perd ainsi beaucoup de sa superbe. McGonagall est fréquemment réduite à des propos infantilisants voire quelque peu potaches, Hagrid ne parvient pas à préserver sa stature d'ami protecteur puisque troquée contre une psychologie d'âme attendrie.

 

   Ce quatrième opus marque la fin de l'univers Poudlard pour devenir le début de l'affrontement entre les forces de Voldemort et les forces du Bien. Ainsi, la célèbre école des sorciers cesse de devenir un lieu d'apprentissage pour devenir un lieu de déroulement, plein de ressources, et étendant chaque fois davantage son territoire et son étendue afin de permettre des scènes toujours plus impressionnantes et surprenantes.

 

   La réalisation arrivant entre les mains de Mike Newell, on remarque de profonds bouleversements dans la direction artistique du film. D'abord, c'en est fini des plans astucieux pour mettre en relief la magie dans l'action. La banalité envahit petit à petit la saga avec le manque d'ingéniosité de ce quatrième film. De plus, même si de nombreuses scènes relèvent d'un sens du spectacle très puissant, le spectateur aura la fâcheuse impression que les effets spéciaux n'ont pas évolué depuis le début de la franchise.

 

   L'intérêt scénaristique réside dans les découvertes que fera le spectateur au sujet du monde de la magie. La première partie du film montre ainsi une compétition sportive internationale de Quidditch puis le long-métrage évoque des écoles de magie situées à d'autres endroits du monde, avec des modes de vie, des manières et des codes vestimentaires différents. De même, on découvre une dimension beaucoup moins écolières grâce au personnage d'Alastor Maugrey, lequel témoigne de l'affrontement entre les ténèbres et les forces du Bien dans une sorte d'extériorité à Poudlard et apporte des connaissances extra-scolaires aidant à comprendre l'immense bataille constituée par les opus suivants.

 

   "Harry Potter and the Goblet of Fire" gagne en scénario ce qu'il perd en réalisation, marquant ainsi la signature de Mike Newell à travers un film qui casse certains codes comme la tradition musicale de la saga lors du bal avec l'arrivée d'un style de musique heureusement rare dans la franchise. On remarquera cependant que certaines scènes du films sont rehaussées par des partitions très étonnantes et profondément judicieuses, exaltant efficacement les sentiments inspirés par les situations.

bottom of page