American pie
Le 9 juillet 1999 marquait le point de départ d'une très longue franchise du cinéma comique américain. Sous la direction des frères Chris et Paul Weitz sort "American pie", l'histoire d'une bande de lycéens prenant l'engagement de perdre leur virginité avant leur entrée à la faculté. Un scénario cliché pour une comédie efficace.
Typique des teen-movies, on retrouve du punk-rock à chaque transition. Chaque moment de blanc auditif est prétexte à la diffusion de morceaux composés par Blink-182 ou Sugar Ray, entre autres. Afin de les accompagner, la mise en scène et la réalisation sont ultra-dynamiques, parfois exagérément, mais toujours dans le respect des films du genre.
Il faut bien avouer que le scénario n'est pas d'un génie incontestable mais que le tout fonctionne extrêmement bien grâce aux enchaînements des situations et aux dialogues dont l'humour, s'il est loin d'être fin, finit par faire rire parfois par épuisement et souvent par surenchère. De même, la psychologie des personnages n'est pas fascinante mais les interprétations sont la hauteur de ce que peut attendre le spectateur. Les répliques versant dans le sur-jeu sont récitées avec force et vigueur, et leurs expressions témoignent de la motivation que les acteurs mettent à interpréter les personnages. Toutes les failles scénaristiques ou les moindres faiblesses de la réalisation sont relevées automatiquement par des interprètes très performants.
Énergique est distrayant, le film se laisse regarder sans véritablement être pris au sérieux. Son efficacité manifeste atteste de la pertinence de toute l'équipe des acteurs présents sur ce long-métrage, faisant du film un classique populaire du genre.
