Sherlock holmes
Encore une fois, le célèbre personnage de Sir Arthur Conan Doyle est emprunté par un réalisateur. Cette fois, c'est Guy Ritchie, réalisateur de "Snatch", qui reprend le flambeau. Néanmoins, c'en est fini du long-métrage classique qui se contente d'adapter à l'écran le fameux détective du 221B Baker Street. Le duo Robert Downey Jr - Jude Law a ainsi remplacé les inlassables tandems en costumes soignés par un couple explosif, débraillé et cascadeur.
Les scènes tournées au ralenti donnent un impact maximal au graphisme particulièrement travaillé du film, à l'élégance négligée des personnages et au rythme soutenu de l'aventure.
De son côté, la musique renforce par son exotisme un sens esthétique original, sombre mais vif. Elle contribue, avec ses sonorités quasiment asiatiques et les déclinaisons du thème principal, à déstabiliser le spectateur s'étant fait une idée toute préparée de ce film.
Le scénario et les personnages coïncident parfaitement et mènent l'aventure dans des situations à la fois comiques et exaltantes.
Néanmoins, un trouble persiste : l'alliance du savoir omniprésent de Sherlock Holmes mélangé avec l'aspect inédit de son attitude construisent un personnage nouveau. Jamais le détective ne se dévêt le torse, ni ne se livre à des violents combats au corps à corps, ni ne passe pour un excentrique presque immature, dans l'oeuvre d'Arthur Conan Doyle s'entend.
De même, son adversaire Blackwood a davantage l'allure, les traits et le costume d'un hypnotisant Bela Lugosi que du classique Moriarty que l'on s'attendait à voir affronter son meilleur ennemi.
En définitive, ce "Sherlock Holmes" est un long-métrage dans lequel on voit un film de qualité mais - quel dommage ! - sans Sherlock Holmes.
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