la volante
La date de sortie a été fixée au 2 septembre 2015 et la réalisation est partagée entre Christophe Ali et Nicolas Bonilauri. Le scénario raconte l'histoire d'une septuagénaire se faisant embaucher comme secrétaire d'un cadre d'entreprise qui s'avère être l'assassin de son fils. Son but va être d'intégrer sa famille et de la détruire tout en s'accaparant le fils de ce quadragénaire, né le jour de l'accident.
Le rôle principal est tenu par une Nathalie Baye absolument renversante. Elle est épaulée par Malik Zidi dans le rôle du quadragénaire. A eux deux, ils monopolisent la quasi-totalité du long-métrage avec une justesse à toute épreuve. Malik Zidi ne laisse presque rien transparaître et joue avec un flegme intrigué et inquiété son rôle difficile qui, même dans le mutisme, demeure extrêmement expressif. Nathalie Baye, quant à elle, fait preuve d'une subtilité absolument troublante. Le calme ambiant et permanent contraste avec la rudesse du scénario et la dureté sentimentale des scènes.
Pour rester dans l'esprit général du film, la direction de la photographie est douce mais vigoureuse grâce à des décors apaisants comme des plans en extérieur, des bâtiments modernes, des grandes propriétés ou des intérieurs boisés, et grâce à une lumière très puissante qui relève l'énergie passive de la totalité de l’œuvre.
Outre le scénario qui, on peut s'en douter, est d'une force parfois dérangeante, le film est une réflexion sur plusieurs notions parmi lesquelles celle de culpabilité, celle de faute, celle de pardon ou même, plus généralement, celle de vengeance.
"La volante" est un long-métrage qui, à la fois dur et sensible, emmène le spectateur dans une histoire d'une brutalité passive qui ne manquera pas de mettre mal à l'aise et de fasciner en même temps.